Adopter un animal de compagnie est une décision importante qui engage une personne ou une famille sur de nombreuses années. Au-delà du simple plaisir de la compagnie d’un animal, cette décision implique également des responsabilités.
Pour cette raison même, il est essentiel de s’informer et de se préparer afin de garantir le bien-être de l’animal et une cohabitation harmonieuse. Voici une vue d’ensemble des points clés à considérer lorsqu’on souhaite adopter un animal de compagnie.
Responsabilité, démarches, engagement
L’introduction et la possession d’un animal de compagnie peuvent jouer un rôle crucial dans le développement d’un enfant, tout en apportant à la fois des responsabilités et des joies. Cependant, avant de franchir le pas, il est essentiel d’évaluer tous les aspects de cette décision.
Conditions préalables à l’adoption
Adopter un animal de compagnie nécessite une maturité certaine, d’où la nécessité d’avoir atteint la majorité. Pour les mineurs, une présence parentale est exigée. L’animal réclame un budget conséquent pour ses soins, son alimentation et d’éventuelles urgences. Il est donc impératif de choisir un compagnon adapté à son mode de vie. Avant l’adoption, il est crucial de bien identifier la provenance de l’animal. Pour s’en assurer, on peut visiter un refuge agréé où les animaux sont correctement soignés. Pour officialiser l’adoption, des documents tels que la CNI, un justificatif de domicile, une attestation d’assurance et de revenus sont souvent requis, avec des frais d’adoption variant selon l’animal.
L’après-adoption : un suivi nécessaire
Une fois l’animal adopté, des contrôles sont effectués pour s’assurer que l’environnement familial et les ressources sont adéquats. En effet, l’adoption n’est pas un acte anodin : elle s’accompagne d’un contrat garantissant le bien-être de l’animal. Des cours de comportement peuvent aussi être proposés pour renforcer la relation entre l’animal et son propriétaire. En cas de difficulté d’adaptation, le retour au refuge reste une option.
Où et comment adopter ?
Plutôt que de se tourner vers les animaleries, souvent critiquées pour leurs conditions de détention, privilégiez les refuges et associations protectrices. Ces structures garantissent des animaux en bonne santé, identifiés et vaccinés. De plus, elles sont rigoureuses dans le processus d’adoption, assurant ainsi le meilleur avenir possible pour l’animal.
Ces Français qui abandonnent leurs compagnons à fourrure
C’est le sujet qui fâche mais dont il faut parler. La France se confronte à un enjeu majeur concernant les abandons d’animaux, faisant face à une saturation des refuges et à des sanctions légales de plus en plus strictes pour les propriétaires irresponsables.
Hausse des abandons, baisse des adoptions : la crise des refuges
Chaque année, la France est témoin d’un nombre croissant d’animaux abandonnés, culminant à 100 000, dont 60 000 rien que pendant l’été. La SPA, avec ses refuges saturés, tire la sonnette d’alarme face à une augmentation de 11 % des admissions par rapport à l’année précédente. La situation est d’autant plus alarmante que le nombre d’adoptions est en nette diminution. Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA, souligne cette surpopulation inquiétante.
Selon Anissa Putois de PETA France, ce phénomène s’explique en partie par des achats d’animaux impulsifs pendant les confinements. Une fois la routine quotidienne restaurée, ces animaux, nécessitant du temps et des ressources, sont malheureusement abandonnés.
Les conséquences légales de l’abandon d’animaux
Cela étant dit, l’abandon d’animaux est désormais criminalisé avec des sanctions allant jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende. Dans des circonstances aggravantes, cette peine peut être augmentée, atteignant même 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende en cas de décès de l’animal. Malgré le durcissement des lois, des voix s’élèvent, comme celle de PETA, pour réclamer davantage de mesures préventives afin de diminuer effectivement le nombre d’abandons.
Alors, répétons le ici une fois de plus : n’adoptez pas à la légère, les animaux ne sont pas de jouets, ni des kleenex. Soyez responsables dans vos choix d’adoption et si vous n’avez pas muri votre réflexion, n’adoptez pas et préférer un Tamagotchi ou même, pourquoi pas, un jeu de hasard sur les animaux…
La voie responsable en cas d’abandon
La SPA rappelle que tout abandon d’un animal dans la nature est considéré comme un acte de cruauté, passible de 2 ans d’emprisonnement et d’une amende de 30 000 €. Si des circonstances contraignent quelqu’un à se séparer de son animal, il est impératif de le confier à un refuge, afin de lui donner une chance de survie.